Ça me plaît : les consommateurs pourront choisir leur navigateur

Hier la Commission Européenne et Microsoft sont parvenus à un accord. Tous les consommateurs ayant un ordinateur fonctionnant avec XP, Vista ou 7 et réalisant les mises à jour système se verront, à un moment ou à un autre, proposer le fameux « ballot screen » (cf. image ci-dessous).

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Bien entendu cette solution n’est pas parfaite, par exemple, le consommateur devra faire des manipulations spécifiques s’il ne souhaite pas garder Internet Explorer (I. E). Ce dernier ne peut d’ailleurs pas être désinstallé, juste désactivé. Ce qui pour beaucoup peut paraître fastidieux. Aussi le « ballot screen » s’ouvre, malgré les demandes de nombreux intervenants, dans un I.E. estampillé de son logo et seulement via les mises à jours (et non, pour les ordinateurs neufs, dans une fenêtre spécifique au démarrage). Ceci peut constituer une vraie entrave au processus de choix (objectif de ce remède) dans la mesure où le consommateur peut estimer que ce choix a, finalement, été fait pour lui. Le consommateur peut également juger inutile de changer une configuration qui fonctionne déjà. Or, l’enjeu est bien que le consommateur soit informé que tous les navigateurs ne se valent pas et qu’ils ont, selon les usages, des performances (vitesse, rendu des pages, diversité des services proposées, etc.) variées. Ce qui implique d’en essayer plusieurs.

Malgré ces nuances il faut saluer une décision sans précédent et cela pour plusieurs raisons :

  1. Elle est une reconnaissance des méfaits de la vente liée et de la domination d’un opérateur qui ne respecte pas les standards du web.
  2. C’est une décision qui, malgré tout, permettra de sensibiliser le consommateur au fait que I. E. ce n’est pas Internet et qu’il ne s’agit que d’un logiciel parmi d’autres.
  3. Il s’agit d’un remède qui peut avoir de vraies conséquences sur la stratégie de Microsoft. En effet, si la part de marché cumulée des différents navigateurs alternatifs augmente significativement les développeurs qui font le choix d’optimiser leurs sites Internet pour I. E., parce que ce que ce dernier à la plus grande part de marché, pourraient revoir leur politique. Microsoft serait alors, enfin, obligé de respecter les standards du web, chose qu’il ne fait pas, à l’heure actuelle, pour chasser les autres éditeurs du marché.