Le secteur numérique est mort, vive l’ère du numérique

“UPS used to be a trucking company with technology. Now it’s a technology company with trucks.”, James Kelly 2000.
 

Cette citation de Jim Kelly (PDG d’UPS de 1997 à 2001), qui date pourtant de 2000, montre à quel point le numérique, car il s’agit bien de cela, est au cœur de toutes les activités économiques. Il n’y a pas un secteur  qui peut fonctionner sans  une collection de logiciels, des terminaux connectés ou une base de données.

Le numérique n’est pas uniquement une composante d’un processus productif ou d’une offre de service, il les accompagne, quand il n’en est pas la colonne vertébrale.

L’importance du phénomène se mesure, par exemple, avec le projet de règlement européen sur la protection des données personnelles, ou les actes de piratage. Quelle entreprise n’est pas concernée par l’un et/ou par l’autre ? A des exceptions près, aucune !

Dans les années 90 (un mouvement amorcé dans les années 80 voir 70) le monde a basculé dans le numérique, une rupture de paradigme tout aussi importante que la révolution industrielle. La machine à vapeur a conduit au capitalisme industriel, le code à celui du numérique.

D’ailleurs, si le numérique est si structurant, c’est parce qu’il apporte une réponse, au moins partielle, à un problème qui existe depuis l’origine de l’industrie : la coordination des activités productives (qui constitue les différentes étapes d’un processus de production).

Il y a le secteur productif et le secteur des services. Les activités que l’on nomme aujourd’hui numériques, sont en réalité de celles là. Les télécommunications, la vente à distance (en ligne) sont un service, les infrastructures de télécommunication un produit tout autant qu’un logiciel, même s’il est immatériel.

A l’ère numérique, il n’y a pas un secteur du numérique, tout est numérique.