Ça me plait : les accords de Paris, les artistes prêts pour une contribution créative ?

Les 23 et 24 Octobre 2009 se tenaient les ACCORDS DE PARIS (ROUND II). Cet évènement est l’acte final de négociations entre représentants du public et des créateurs.

Dans le cadre de mes fonctions j’ai fait parti du groupe de négociations relatif à la musique. Autour de la table étaient présents Fred von Lohmann,Ann ChaitovitzHank ShockleeJonatha BrookePeter Jenner et Pia Raug.

Je dois avouer que face à un nombre aussi important de représentants des métiers de la musique je m’attendais à passer un moment difficile comme cela arrive souvent lorsque je fais face à certains éminents représentants de l’industrie culturelle française qui fautent d’arguments sérieux dégainent, bien trop souvent, lieux communs et démonstrations douteuses.

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’ai réalisé que tout ce beau monde défendait, comme moi, la mise en place d’un mécanisme du type contribution créative i.e le droit au partage assortie d’une contribution payée par les consommateurs.

Et les discours n’étaient pas édulcorés. Peter Jenner a émis l’idée que le copyright est un vestige d’un temps passé et que le droit d’auteur doit être sérieusement assoupli. Hank Shocklee avait une conception plus radicale de la chose, militant pour un acte révolutionnaire visant à se défaire de la domination exercée par quelques mammouths de l’industrie du disque.

Suite à cette poussé de fièvre j’ai crains que la salle nous contraigne à un glaçant atterrissage forcé. Rien de tout cela, la salle exprima un soutien franc et massif!

Bien entendu, j’ai dû monter sur mes grands chevaux pour casser quelques mythes et marteler une fois de plus que l’industrie du disque n’est pas à l’agonie et que les consommateurs ne dépensent pas moins dans la culture mais différemment.

Mais au delà de ces petits réglages, les échanges avec la salle portèrent essentiellement sur des questions de fond, des questions que nous soulevons d’ailleurs en France avec la plateforme Création Public Internet(comment prélever, comment répartir, etc…).

D’ailleurs, autour d’un café j’ai exposé à Eddy Schwartz le travail réalisé avec la plateforme Création Public Internet et je lui ai proposé que l’on essaie de faire converger nos propositions au sein d’un texte commun que l’on pourrait ensuite proposer aux autres signataires des accords de Paris. Eddy Schwartz, comme Hank Shocklee par la suite, a accepté avec enthousiasme!

Une nouveau combat commence, le premier round lundi 26 octobre